Hors du territoire des sentiments
Certains
endroits sont fascinants parce que l'on s'y sent foncièrement étranger,
parce que l'on sait que l'on a absolument rien à faire là: tout ce qui
est humain ne veut plus rien dire.
En survolant Madrid on constate
que la ville, qui a l'air d'une poignée d'herbes jetée au sol, meurt
brusquement dans le désert qui l'entoure. Paris la nuit est également
un flot de lumières dans un noir étourdissant. Autour il n'y a rien,
c'est au-delà des frontières qui contiennent l'humanité dans tout ce
qu'elle peut nous signifier: la frontière des sentiments.
Le volcan
Chimborazo c'est tout ça, avec le vent, les distances et les couleurs
qui ne nous respectent plus. C'est désolant d'absurdité.
Retour calme vers nous: on était dans une bulle, un scaphandre. La nuit à passer est la preuve ultime qu'être dans nos frontières est indispensable.